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L'idée du territoire. Ou encore, la représentation mentale d'un territoire caractérisé en bonne partie par le froid. Et donc peut-être aussi l'idée du Nord - celle qui était jusqu'à tout récemment nimbée d'une aura de permanence, voire d'éternité, laquelle semble s'être depuis lors brutalement évaporée.

 

Aujourd'hui, le Nord est le théâtre de changements très rapides sur le plan du climat comme sur le plan humain, et l'inauguration en 2017  d'une  nouvelle  route  qui  mène jusqu'à  l'Arctique  cristallise  en  quelque  sorte ce mouvement de translation qui s'opère vers  le Nord.  Le Nord qui définit d'ailleurs en grande partie la biodiversité canadienne et québécoise : il se trouve au coeur même du processus de sélection des espèces d'oiseaux, de mammifères et de végétaux qui composent nos paysages. Il habite l'imaginaire des Premiers Peuples et particulièrement celui des Inuits, dont le mode de vie et la culture ont été profondément bouleversés par la colonisation européenne. L'image du territoire a également animé les recherches d'artistes et de scientifiques qui ont tenté de mieux comprendre ces étendues sur lesquelles nous nous tenons. 

 

Le 20e anniversaire du Centre d'exposition de l'Université de Montréal aura été pour la commissaire Geneviève Chevalier une occasion d'explorer  quelques-unes  des  nombreuses  et  riches  collections que possède l'université, à la lumière de certains enjeux et notions communiqués par les oeuvres elles-mêmes. À travers la peinture, l'estampe et le dessin, ces œuvres évoquent souvent des sites bien réels, tout autant que des espaces mentaux. 

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17 mai au 10 août 2018 

L'exposition L'idée du territoire : une exploration des collections est commissariée par Geneviève Chevalier. Située à la croisée des arts visuels, de l'anthropologie et de la botanique, cette exposition s'intéresse aux rapports complexes entretenus avec le territoire et puise à même des visions singulières de ce que représentent la nature, la culture, la connaissance, l'esthétique, l'expérience et les traditions.

📷 © CEUM 

Avec les oeuvres des artistes

Geneviève Chevalier est artiste en arts visuels et commissaire indépendante. Elle détient depuis 2015 un doctorat en études et pratiques des arts de l'UQÀM sur le commissariat d'exposition en art contemporain. Dans le contexte d'un stage postdoctoral en muséologie et patrimoine au sein du groupe de recherche CIÉCO (Collections et impératif évènementiel), Elle a codirigé avec Mélanie Boucher un numéro thématique de la revue Muséologies, les cahiers d'études supérieures : “Introduction”, numéro ”La carte blanche dans les collections : une stratégie évènementielle". Tourné vers des enjeux d'ordre écologique, géographique et institutionnel, le travail de Geneviève Chevalier alterne entre l'installation reposant sur l'image et l'exposition.

 

Elle a été une artiste en résidence au Centre for Contemporary Arts de Glasgow en 2017 et au centre en art actuel Sporobole en 2018. Elle est chargée de cours à l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la Politique d'intégration des arts à l'architecture pour le ministère de la Culture et des Communications.

Pour en savoir plus

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Médiation

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Le 24 mai 2018, présentation de  :  

Violaine Debailleul, responsable de la collection ethnographique, Département d’anthropologie, UdeM 

- Simona Bealcovschi, chercheure invitée, 

coordonnatrice du Laboratoire d’anthropologie visuelle, Département d’anthropologie, UdeM 

- Geneviève Chevalier, commissaire de l’exposition L’Idée du territoire, une exploration des collections 

Suivi de la projection du documentaire Through 

these eyes du réalisateur Charles Laird (2004) produit par L’Office national du film Canada.

Dans l’exposition L’Idée du territoire, une exploration des collections, l’épisode At the Winter Sea Ice Camp, part  1 (1967), réalisé en collaboration avec l’Office national du film du Canada, accompagne les objets commandés ou collectés aux Inuits Netsilik de Kugaaruk (Baie Pelly), entre 1962 et 1965, pour le tournage de la série documentaire The Netsilik Eskimo (1967-1968). Ces objets sont désormais dans la Collection ethnographique du département d’anthropologie à l’Université de Montréal grâce au don du professeur Asen Balikci qui avait alors cherché à documenter par le film des reconstitutions de pratiques traditionnelles avant que celles-ci ne tombent dans l’oubli. Au moment du tournage, les Inuits Netsilik n’étaient déjà plus nomades, le gouvernement canadien ayant entrepris de les installer dans des villages nouvellement construits. 

 

Destinée à un programme étatsunien d’éducation publique de niveau élémentaire intitulé Man  : A Course of Study, la série The Netsilik Eskimo (1967-1968) avait alors soulevé les foudres de la droite conservatrice du Sud des États-Unis, inquiétée par son relativisme culturel, introduit aux enfants par le biais de valeurs autres que celles répandues aux États-Unis. Quelques décennies plus tard, dans le cadre du documentaire Through These Eyes  (2004) de Charles Laird, les témoignages des Inuits Netsilik qui avaient pris part à la série de Balikci confirmaient la pertinence et l’exactitude de la reconstitution enregistrée sur pellicule.  

Remerciements

Emprunts pour l'exposition

Collection d’œuvres d’art de l’Université Laval

Herbier Marie-Victorin

Division de la gestion des documents et des archives de l’Université de Montréal

Collection d’objets ethnographiques, département d’anthropologie

Collection Gérald Bolduc et Jean-Charles Pelchat

Office national du film du Canada

Collection privée

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